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05 Jun

Les TICs au Congo (RD) : Avantages

Publié par Jeannot Bimwala

C'est un fait aujourd’hui largement reconnu que l’accès que l’accès à des télécommunications performantes est un puissant facteur de développement. Le monde industrialisé et de plus en plus des nations en développement bénéficient des multiples avantages apportés par les télécommunications modernes et performantes.

Dans le présent document, je vais présenter quelques avantages que la population et l’Etat congolais peuvent tiré par une utilisation des nouvelles technologies de l’Information et de la Communication dans les secteurs que je juge prioritaire à savoir l’agriculture, la santé, l’éducation et le développement rural.


 Les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communicationet la Santé des Citoyens

L'utilisation de la télémédecine dans le monde

 Après être restée pendant plusieurs années une pratique relativement exceptionnelle et expérimentale, la télémédecine a connu de nombreux développements au cours des dernières années. Ces progrès rapides ont été essentiellement enregistrés dans les pays industrialisés, tandis que le monde en développement en est au stade des essais de terrain et des projets pilotes. Que ce soit en médecine ou dans le domaine de l'informatique et des télécommunications, les technologies ont évolué et les autorités de la République Démocratique du Congo doivent considérer et encourager  le développement de la télémédecine et même en commençant par le « les petits moyens ». En outre, la mise en concurrence d'un plus grand nombre d'acteurs, en particulier du secteur privé, pour la fourniture de systèmes et de services entraînera à coup sur une diminution des coûts d'équipement.


La télémédecine et Internet

L'écart existant entre le Nord et le Sud dans l'utilisation de la télémédecine s'explique en partie par la disponibilité d'infrastructures informatiques et de télécommunication appropriées, notamment d'Internet et de son application la plus populaire, le «World Wide Web» (la Toile). Même si de nombreux pays en développement ont accès à Internet, la République Démocratique du Congo peine dans ce domaine du fait de l'absence de réseau de télécommunication approprié. En Amérique du Nord et en Europe, un nombre important de grands centres médicaux et d'établissements d'enseignement sont raccordés à la Toile et offrent un accès à leurs bases de données médicales informatisées.

 L'utilisation croissante d'Internet permet aujourd'hui aux particuliers, aux personnels médicaux et aux prestataires de services de santé d'obtenir des informations, de communiquer avec des spécialistes, de fournir une assistance en première ligne et de promouvoir des programmes de médecine préventive. Internet constitue un outil de communication bon marché auquel de plus en plus de pays ont accès. La qualité et le faible coût des nouveaux outils audio et de visioconférence sur Internet les rendent également très intéressants pour le diagnostic et la consultation à distance.


Internet et la télémédecine en République Démocratique du Congo

 Internet peut indiscutablement contribuer de façon importante à améliorer les communications et le partage de l'information dans le monde en développement, à condition de disposer d'une infrastructure de télécom­munication convenable, c'est-à-dire d'un réseau téléphonique. Le rôle que jouera Internet dépendra de son coût d'accès et de la qualité de la formation dispensée à ses utilisateurs. Si son potentiel est exploité sous des formes adaptées aux conditions locales, à un coût abordable pour les habitants (d’où la nécessité de mettre en place rapidement le service universel des télécommunications tel que recommandé aux derniers Etats Généraux des Télécommunication qui ont lieu à Théresanium dans la commune de Kintambo à Kinshasa), il pourra effectivement être une force de progrès. A l’heure actuelle, il est parfois possible d'être raccordé à Internet en temps réel par l'intermédiaire de fournisseurs d'accès de plus en plus nombreux, en particulier dans les grandes villes. Toutefois, le prix de l'accès et les frais de formation sont financièrement rédhibitoires pour la majorité des professionnels de santé, sans parler du citoyen ordinaire. En RDC par exemple, l'accès à Internet coûte autour de 30 dollars par mois, plus le prix des communications, alors que le salaire mensuel moyen dans le secteur médical et paramédical ne s'élève qu'à 80 dollars.

L'un des problèmes que pose l'accès à Internet en temps réel dans notre pays est son mode de facturation au temps de communication ou à l’octet téléchargé, très désavantageux compte tenu de l'extraordinaire abondance d'informations disponibles sur Internet. Faire une recherche sur un sujet particulier peut être très long car la masse d'informations accessible n'est pas organisée de manière cohérente. Le médecin ou l'infirmière qui veut obtenir une information précise risque fort d'y passer autant de temps qu'à chercher une aiguille dans une meule de foin, alors que chaque minute de communication ou octet téléchargé s'ajoute au coût de l'accès. Le problème est aggravé par le fait que les informations utiles aux professionnels de santé pour la république Démocratique du Congo sont rares voir inexistante : alors que des centaines de sites Web présentent des informations sur le cancer ou les maladies cardio-vasculaires, il en existe très peu sur des pathologies telles que la lèpre, le paludisme ou le choléra, qui ont de graves conséquences en RDC. Et même les sites étrangers traitant de maladies tropicales sont souvent superficiels et sans grand intérêt pour les cliniciens qui doivent faire face à la maladie dans les hôpitaux et les centres de soins sur le terrain.


Matériel

Les professionnels de santé doivent être équipés d'appareils permettant de collecter et de manipuler des données destinées à être transmises par un canal de télécommunication (dans les pays en développement, il s'agira probablement d'une ligne téléphonique). Le matériel périphérique général (c'est-à-dire raccordé à un modem ou à un téléphone) utilisé en télémédecine peut comprendre les éléments suivants :

 

Téléconsultation

Ce service peut être utilisé en temps réel, par exemple pour une discussion téléphonique directe entre deux médecins ou une visioconférence entre un hôpital universitaire et un ou plusieurs centres de soins régionaux. Il est également possible de mettre en place des téléconsultations hors ligne par courrier électronique lorsque les délais de réponse sont acceptables.

 Une initiative lancée sous la direction du Bureau de développement des télécommunications de l'UlT en 1998 permet à des médecins géorgiens d'obtenir un deuxième avis de spécialistes suisses. Les fichiers radiographiques sont transmis par Internet depuis l'Institut de recherche en radiologie et en diagnostic interventionnel à Tbilissi vers le Centre d'imagerie de diagnostic situé à Lausanne, et des recommandations de traitement sont renvoyées dans les 48 heures. Un certain nombre de cas difficiles   ont   fait   l'objet   d'une   telle   coopération   entre   les   deux établissements,   coopération   qui   pourrait  être  étendue  à   d'autres domaines. Lors d'une démonstration organisée à l'hôpital Al-Sahel de Beyrouth, une opération de chirurgie cardiaque complexe a été réalisée pour la première fois  par des  chirurgiens  libanais  assistés,  en  visioconférence,   par des cardiologues basés à Toulouse, en France. Ce projet a été mené à bien durant la Conférence de l'UlT sur le développement des télécommunications régionales dans les pays arabes, en 1996.

 

Télé-enseignement dans le domaine de la santé

 L'accès à des compétences appropriées ne suffit pas à rendre les infrastructures de santé efficaces et performantes; il faut aussi organiser l'éducation et la formation des professionnels de santé et du public. Des bases de données spécialisées contenant les informations et les techniques les plus récentes sont mises à la disposition des professionnels, qui ont ainsi la possibilité d'actualiser leurs connaissances pour pouvoir identifier des maladies et prendre les mesures adéquates plus rapidement. La diffusion par voie électronique d'informations générales en matière de santé pourrait contribuer à créer un public plus éclairé en matière de nutrition et d'hygiène, par exemple.

 Aux États-Unis,  la faculté de médecine de l'East Carolina University”
entretient un réseau de contacts avec de jeunes médecins exerçant en milieu rural, qui leur permet de consulter des bases d'informations médicales, d'enrichir  leurs  connaissances  et  de  traiter des  problèmes  qu'ils  ne pourraient peut-être pas résoudre autrement.

Au Royaume-Uni, un réseau vidéo à haut débit- «superjANET» - permet
à des étudiants en chirurgie d'acquérir une expérience plus large que celle
d'un seul hôpital. Ce réseau relie six grandes universités et donne accès à la
fois à de la formation en temps réel depuis des salles d'opération, et à des sources documentaires multimédias.


AVANTAGES DE LA TÉLÉMÉDECINE

Bénéfices socio-économiques de la télémédecine

 La télémédecine à incontestablement le potentiel pour améliorer la qualité des soins de santé. Elle pourrait devenir une alternative économiquement intéressante à d'autres modes de délivrance des soins, à condition que l'on prenne en compte les aspects économiques, organisationnels, juridiques et éthiques.

 Économies

La télémédecine pourrait aider la République Démocratique du Congo à assurer à moindre coût la fourniture de soins de santé dans des zones encore non desservies, ou à réduire les coûts de santé existants. Les bâtiments hospitaliers et les autres infrastructures physiques peuvent être extrêmement chers, et une part importante des coûts de fonctionnement des hôpitaux correspond à l'hébergement et aux repas, qui sont essentiellement des services hôtelier Plus les soins pourront être décentralisés et délivrés efficacement dans aux structures peu coûteuses comme des centres de soins ou des centres communautaires dotés de liaisons de télécommunication.


 Réduction des listes d'attente

La télémédecine peut réduire les listes d'attente des hôpitaux dans la mesure où les patients peuvent être «vus» plus rapidement au moyen de systèmes de télécommunication et recevoir un traitement  immédiatement.


Moins de déplacements et de stress

La télémédecine peut éviter à certains patients de se rendre à des consul­tations éloignées de leur domicile, d'où une économie de temps et d'argent pour eux. Par exemple, dans le service de télémédecine des Iles Canaries, le Centre de technologies avancées en analyse d'images1reçois trois ou quatre consultations vidéo à distance par semaine, soit 30% de déplacements de patients en moins à l'intérieur des îles et 3% en moins vers le continent. Les visites médicales de routine organisées dans les iles les plus petites ont été réduites de 20%. Les économies sont estimées

quelque 250 000 dollars par an, et les familles se voient épargner la dépense occasionnés par les visites aux membres de la famille hospitalisés dans une ville lointaine.

Consultation et deuxième avis facilités

La télémédecine permet aux professionnels de santé de consulter rapidement des spécialistes éloignés, éliminant le coût et le risque associés au transport d'un patient malade ou blessé sur une grande distance parfois en terrain accidenté.

 La  télémédecine  peut,  en  théorie,   permettre  l'accès  à  des centres très spécialisés situés n'importe où dans le monde. Grâce à la télémédecine des experts et des appareils coûteux en nombre restreint peuvent être « partagés » entre un plus grand cercle de patients. Les médecins ne sont plus limités par les frontières géographiques; des spécialistes mondiaux exercer leurs compétences sur tous les continents, y compris sur des champs de bataille, sans jamais quitter leur hôpital.

 

Santé publique

Les gouvernements des pays industrialisés ont développé des réseaux de santé publique distincts des réseaux de soins afin de suivre les problèmes de santé au sein de la population. En France par exemple  le Réseau national de santé publique collecte des données statistique sur les naissances, les décès, les maladies, la qualité de l'eau et la nutrition et envoie des messages d'alerte aux centres locaux et régionaux d'épidémie ou de problème sanitaire majeur. Les statistiques sont publiées et diffusées sur Internet (service sentinelle).

Les services télématiques et les centres d'information sur la santé  peuvent à juste titre être considérés par les gouvernements comme une nécessité dans le cadre des programmes nationaux et internationale pour  l'amélioration de la santé. En République Démocratique du Congo, de tels dispositifs  pourraient être gérés conjointement avec les réseaux de télémédecine pour des raisons de coût et d'efficacité.

 

Accès universel

La télémédecine va contribuer au rapprochement de l'objectif « santé pour touts» de l'OMS en permettant à de larges populations de bénéficier dessoins   médicaux   auxquels   elles   n'avaient   pas   accès   auparavant ou incomplètement.

 

Formation et éducation

Pour les professionnels de santé travaillant en milieu rural, l'accès à des bases de données médicales sur Internet permet par exemple de se tenir au courant de l'actualité et des progrès réalisés dans leur domaine, et de consulter ou d'échanger leurs expériences avec d'autres médecins.

La télémédecine peut être une source importante d'informations sur des études de cas n'importe où dans le monde. Des étudiants peuvent regarder sur un écran une manipulation exécutée sur un autre site par un chirurgien ou un médecin. Il pourrait être possible à des étudiants de suivre en direct des interventions réalisées aux quatre coins du monde et  de communiquer avec le chirurgien. Des opérations pourraient être enregistrées pour être visionnées et commentées ultérieurement avec la possibilité d’arrêter la projection pour discuter sur un point important ou de voir plusieurs fois le même passage.


Les télécommunications et l'agriculture

 Procurer de quoi se nourrir à tous les êtres humains est l'une des principales préoccupations dans le monde aujourd'hui.

 La quantité total de denrées alimentaires actuellement produite est suffisante pour fournir à chacun des habitants de la République Démocratique du Congo plus que la ration journalière minimale de survie, fixée par les Nations Unies à 2 200 calories. Pourtant, au moins 20% de la population de notre pays souffrent de sous-alimentation chronique, tandis que des millions d'autres personnes souffrent et meurent de faim. Certes, des gains de productivité sont enregistrés en de nombreux endroits du pays, mais ils ne se produisent manifestement pas là où les besoins sont les plus criants. Sans la barrière de la logistique, des coûts et de la politique, ce déséquilibre, qui prive de nourriture des populations affamées, serait résolu. Malheureusement, les choses sont loin d'être aussi simples. Ce qu'il faut, c'est mettre en place dans notre pays des procédés de production durable de denrées alimentaires qui permettent, dans la mesure du possible, de couvrir en permanence la totalité des besoins alimentaires du pays. Logiquement possible, cette tâche exige cependant que soient réunies les conditions pour une agriculture efficace; et quand ces conditions sont réunies, d'autres facteurs non logiques, tels que l'instabilité politique ou les conflits armés, peuvent encore s'y opposer.

La production alimentaire a fortement progressé dans le monde à la suite de ce que l'on a appelé la «révolution verte» des années 60. Mais on s'est aperçu que les nouvelles variétés de plantes ne donnaient bien que dans certaines conditions (irrigation, usage massif d'engrais et de pesticides) et que les nouveaux produits chimiques avaient des effets pervers sur les sols, laissant des résidus toxiques dans la terre, l'eau et les êtres humains. Il se prépare actuellement une deuxième révolution verte, mais avec la volonté d'obtenir des gains durables de productivité et de réduire les pénuries de vivres qui sont le lot de tant de pays en développement. Cette fois, la démarche repose non plus tant sur des plantes inadaptées et sur l'usage massif de produits chimiques, que sur la production de plantes capables, soit par une sélection rigoureuse et par hybridation, soit par génie génétique, de résister aux conditions climatiques, aux maladies et aux ravageurs. Un autre facteur important, trop négligé lors de la première révolution verte, est la nécessité d'intégrer les agriculteurs dans le processus. Il faut donner à l'agriculteur, à l'autre bout de la chaîne, les moyens d'appliquer les résultats de recherches souvent effectuées loin de l'endroit où il se trouve, et de suivre toute instruction spéciale concernant la plantation, la culture ou la récolte.

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) est la principale agence d'aide et de conseil aux pays en développement dans le domaine agricole. En cinquante années de travail avec diverses catégories de personnes, du simple cultivateur aux chefs d'État, la FAO s'est dotée de plusieurs instruments éprouvés qui facilitent le dialogue et constituent une interface viable, indispensable pour travailler avec les planificateurs et les agriculteurs en vue du développement durable. Pour atteindre ces objectifs, la FAO exploite les possibilités offertes par les télécommunications, dont certaines sont présentées ci-après.

 L'Union internationale des télécommunications (UIT) s'occupe des questions relatives aux télécommunications internationales pour le compte des Nations Unies. Son Bureau de développement des télécommunications, ou BDT, s'intéresse aux télécommunications comme instrument du déve­loppement et intervient par l'intermédiaire d'agents de terrain, de séminaires, de conférences et de groupes d'étude qui s'efforcent de trouver les moyens d'appliquer les technologies de l'information et de la communication aux problèmes du développement. Il a encouragé la mise en place de télé centres communautaires polyvalents dans les pays en développement, comme moyen rationnel et peu coûteux de fournir des services dans les régions dépourvues d'infrastructure de télécommunication.


CE QUE LES TÉLÉCOMMUNICATIONS-REUVENT FAIRE POUR L'AGRiCULTURE ET LA PRODUCTion ALIMENTAIRE

La puissance des technologies de l'information et des télécommunications peut être exploitée par les planificateurs et les agriculteurs partout En République Démocratique du Congo pour l'accomplissement de son immense tâche; elle peut les aider à avoir une vision globale de la situation, à adopter de nouvelles méthodes de travail à des fins durables, à éduquer et former des millions d'agriculteurs, souvent éloignés de toute infrastructure éducative (ou autre).


SIG - aider les planificateurs et les décideurs

La puissance de l'ordinateur, ajoutée à la transmission d'images par satellite, a permis l'apparition du nec plus ultra en matière d'aide à l'aménagement du territoire: les systèmes d'information géographique (SIG). Les SIG sont un outil d'information puissant, extrêmement utile pour les décideurs. Le terme désigne les systèmes informatisés d'enregistrement, de traitement et d'extraction d'informations, spécialement conçus pour traiter des données spatiales géo référencées et les informations d'attributs correspondantes. Les données spatiales se présentent généralement sous la forme de «couches»décrivant la topographie, la présence d'eau, les types de sol, les forêts et herbages, le climat, la géologie, la population, le régime de propriété foncière, les frontières administratives et les infrastructures (autoroutes, lignes de chemin de fer, réseaux électriques ou de communication).

L'une des principales sources de données géographiques utilisées par les SIG sont les informations sur la Terre obtenues par télédétection. Les données de télédétection sont généralement acquises sous forme d'images satellitaires numériques ou de photographies aériennes. Après correction géométrique, amélioration du contraste, analyse et interprétation des images, les résultats peuvent être entrés dans les SIG et intégrés à d'autres bases de données géographiques. La capacité de combiner différentes «couches» cartogra­phiques est l'une des fonctions les plus importantes des SIG. Par exemple, dans  les  images  numériques transmises  par satellite  Landsat (une des premières applications des SIC), des données météorologiques, agrono­miques et économiques, ainsi que des données de validation acquises sur le terrain, ont été combinées pour aider les responsables de l'aménagement de la plaine du Pô, en Italie, à produire des estimations plus précises du rendement  de   cinq   cultures   principales.   Les  applications  des   SIG   à l'agriculture sont présentées ci-après.


Aider les agriculteurs À communiquer

De par la nature même de son travail, l'agriculteur est obligé de passer beaucoup de temps « sur le terrain », dans un environnement rural, souvent isolé. Dans les pays industrialisés, il peut communiquer par voie élec­tronique avec le reste du monde. Il existe, en effet, des infrastructures de télécommunications qui servent de support à de nombreux services. Si le scénario qui suit est encore presque exclusivement limité au  monde industriel, il donne néanmoins une idée des possibilités futures pour notre pays. Au niveau le plus élémentaire, un téléphone permet à l'agriculteur de parler d'un problème ou d'une activité avec un voisin, ou d'entrer en contact avec les membres de la famille qui n'habitent pas sur l'exploitation. Quand il est sur son tracteur dans les champs, il peut utiliser un téléphone mobile. Il en existe de divers types, à des prix différents, mais qui remplit toutes les fonctions d'un téléphone classique. De sa maison ou de son champs, il peut via un modem, connecter un micro-ordinateur au réseau téléphonique ou mobile, et accéder ainsi à des bases de données distantes, des marchés des services météorologiques, ou à tout service Internet, pour le prix d'une communication locale (dans la plupart des pays occidentaux). Il peut, par exemple, interroger une base de données pour obtenir des renseignements actualisés sur les formules et quantités d'engrais à employer avec la nouvelle variété de maïs qu'il s'apprête à semer. Des informations sur les prix et l'offre du marché peuvent lui permettre d'appeler un industriel de la transfor­mation de la viande et de vendre le bétail prêt pour l'abattage, consultation du bulletin météorologique peut l'avertir d'un risque de forte pluie et lui faire reporter les semailles d'une journée.


Diffusion de la recherche et des connaissances

L'accroissement de la production agricole est, dans la grande majorité des cas le résultat d'une somme énorme de travail et de recherches. Ces recherches sont effectuées par des experts et spécialistes en agronomie qui étudient et cultures vivrières locales, l'état des sols, les précipitations et l'irrigation, et les maladies. Ils effectuent la majeure partie de leur travail en laboratoire, mais passent aussi beaucoup de temps sur le terrain, menant : études, travaillant avec les agriculteurs et rendant compte des résultats de leurs recherches. Dans les régions reculées, leur travail est souvent compliqué par le manque de moyens de communication, ce qui les oblige à des voyages plus fréquents, retarde la production des rapports et limite les contacts avec les collègues effectuant des travaux similaires dans une autre région.

 Les applications de télécommunication, de la simple téléphonie et du courrier électronique à l'accès à des bases de données sur Internet, pourraient ici être très utiles.

Le prolongement logique des activités de recherche est la diffusion des connaissances auprès des agriculteurs, par l'intermédiaire de vulgarisateurs ou d'organisations non gouvernementales (ONG) spécialisées, capables de former les agriculteurs à ces nouvelles techniques ou de les renseigner sur les nouvelles variétés de semences. (Le terme «vulgarisateur» est un terme général employé pour désigner des spécialistes ou techniciens qui connaissent bien le domaine concerné, ainsi que la situation locale et son contexte, et dont la mission est d'aider les autochtones à appliquer des procédés techniques, à utiliser de nouveaux équipements, à travailler avec de nouvelles semences ou plantes, etc. Ils font souvent partie du personnel de terrain des administrations publiques nationales, d'organisations internationales ou d'ONG.)

Dans certaines régions, la recherche a déjà permis d'augmenter la production de denrées alimentaires, mais en Afrique subsaharienne, où les conditions sont particulièrement difficiles, l'accroissement de production escompté ne s'est pas produit. L'amélioration des conditions de travail sur le terrain, grâce aux technologies de l'information et de la communication, pourrait accélérer cette évolution. Voir, par exemple, l'étude de cas sur le système électronique d'information rurale du Chili, qui permet au personnel de vulgarisation, aux animateurs et aux techniciens de terrain de bénéficier d'une formation et d'outils pour mieux communiquer et identifier les besoins des agriculteurs.


Internet et l'agriculture

Internet est un outil de communication qui tend à devenir plus accessible dans les pays notre pays. Le développement de l'infra­structure de base dans les zones rurales facilitera la généralisation de l'usage de l’internet age d'Internet. En Amérique du Nord et en Europe, les principaux centres de recherche et établissements d'enseignement agricoles sont tous connectés au Web et donnent accès à leurs bases de données électroniques, avantage dont notre pays auraient grand besoin. L'usage croissant d'Internet permet d'obtenir des informations, de communiquer avec des spécialistes, de fournir une assistance immédiate et de promouvoir de nouvelles techniques de

télécommunications au sein de la communauté.


Les télécommunications et le transfert des connaissances

Les technologies de l'information et de la communication peuvent réussir là où les systèmes éducatifs traditionnels ont échoué, en transférant des connaissances à de vastes groupes d'agriculteurs, souvent éparpillés dans des régions rurales reculées, qui ont besoin d'apprendre de nouvelles techniques et d'acquérir de nouvelles connaissances dans leur propre langue et à l'aide de termes qui leur soient familiers. On peut en outre, par ce moyen encourager les agriculteurs à apporter leurs propres suggestions, ce qui est de plus en plus considéré comme une contribution importante à l'instauration d'une agriculture durable.

Dans le cadre d'un projet lancé par la PAO en Amérique latine, des technologies de télécommunication ont été utilisées pour partager les connaissances et le savoir-faire avec de petits producteurs vivriers,  en combinant leur savoir et leur expérience avec des informations scientifique; Un système vidéo a permis une approche interactive, qui marche même avec des populations quasiment analphabètes.

 Dans le scénario de télé centre communautaire polyvalent, chaque parte­naire contrôle ses propres services, mais les coûts associés au local, aux liaisons de télécommunication et à certains équipements sont partagés dans le cadre d'un accord de partenariat entre les prestataires de services et les autres parties intéressées. C’est à ce stade que nous pouvons voir l’importance du service universel des télécommunications. Les négociations et l'étroite collaboration nécessaires entre les collectivités locales et les différents secteurs (voire le secteur privé au niveau national ou international) pour parvenir à un accord commun trouvent leur contrepartie dans un usage optimal des fonds et autres ressources limitées. Le but est que le télé centre soit géré pat une ou plusieurs personnes pour le compte de tous les utilisateurs, de telle sorte qu'il devienne financièrement autonome. Après diverses expériences, la solution retenue a été de demander aux usagers de payer une redevance peu élevée dont l'accumulation progressive, avec l'usage croissant des services, devrait finir par couvrir les dépenses.


Micro réseaux communautaires - une nouvelle approche

Les grandes entreprises, notamment celles qui possèdent de nombreuses filiales géographiquement éparpillées, se dotent progressivement de réseaux internes privés. C'est une méthode qui pourrait être intéressante pour la République Démocratique du Congo, où les techniques de communication par radio, telles que les microstations, pourraient permettre la création de petits réseaux connectés par un point au réseau national. qui se chargerait de l'exploitation.


BÉNÉFICES

Bénéfices du point de vue des objectifs de développement national

La mise en place de services peut apporter de nombreux avantages socio-économiques, par rapport aux objectifs de développement national établis, notamment:

 

 Les opérateurs de télécommunications, les fabricants d'équipements et les prestataires de services spécialisés dans le technologies de l'information et des télécommunications sont d'ores et déjà en concurrence pour les marchés locaux et mondiaux; l'usage de technologies de l'information et des télécommunications dans les milieux; agricoles pourrait offrir à d'autres pays en développement des nouvelles expériences et des débouchés intéressants.


Résumé des avantages

 

II faudra quelque temps pour que les avantages des technologies de l'information et des télécommunications dans l'agriculture soient vraimen manifestes.


Avantages directs

Les avantages tangibles sont notamment:

Au vu de ces avantages, les acteurs (politiques,  économiques et sociaux) peuvent provoquer une véritable révolution culturelle et économique en s'appropriants des nouvelles technologies de l'information et de la communication.

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S
Salut, janot!! comment vas-tu?<br /> <br /> Séb (ex aginet ;)
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